Archives mensuelles : septembre 2011

Décharge de Vautubière: la SMAV d’Alexandre Guérini outrepasse régulièrement le contrat de délégation de l’Agglopole… et alors?

(depuis un article de Sylvie Peres-Lugassy, « La Provence »)

Les audits technique et financier du site ont été présentés en conseil communautaire

Le but d'Agglopole est de faire durer du site de la Vautubière le plus longtemps possible et non pas d'en tirer du profit.

Photo R.C.

Son nom n’aura été prononcé qu’une seule fois au cours des débats. Une seule, par le président de l’Agglo, Michel Tonon: ce nom c’est celui d’Alexandre Guérini.

La décharge de La Fare-les-Oliviers, dite de la Vautubière est gérée par la SMA, une société appartenant au frère du président du Conseil général. La SMA fait partie des structures d’enfouissement des déchets dans les Bouches-du-Rhône qui sont l’objet d’une enquête lancée il y a deux ans dans le cadre de ce qu’on appelle désormais « l’affaire Guérini ».

Elle a vu les gendarmes de la cellule « Déchets 13 » perquisitionner à plusieurs reprises les sociétés d’Alexandre Guérini, ainsi que des collectivités, dont le Conseil général, présidé par son frère.

C’est dans ce cadre qu’un des responsables de l’Agglo de Salon avait été entendu trois fois, afin d’éclairer les enquêteurs. L’enquête s’intéresserait alors particulièrement aux différents épisodes qui ont conduit à la prise de contrôle par la SMAV de la décharge de la Vautubière.

Elle était jusqu’alors gérée par la Somedis, une société appartenant pour partie à Veolia. La décharge est la propriété de l’Agglo, elle est exploitée par la SMAV, qui a remporté cette délégation de service de service public en 2005.

Étape de contrôle

C’est donc dans une ambiance relativement tendue que se tenait la réunion du conseil communautaire d’Agglopole Provence durant lequel étaient présentés les audits technique et financier relatifs à la délégation de service public du centre de stockage des déchets de la Vautubière.

S’attendait-on à des révélations plus ou moins puantes pour la communauté de communes? Il n’en fut rien ou si peu même si de par le ton de conduite des débats, de par le peu de réactivité de la salle, il était clair que tout en jouant la transparence parfaite, l’on souhaitait éviter de remuer une quelconque eau trouble s’il en fut.

De quoi s’agissait-il? Dans le cadre de la révision quinquennale de la délégation de service public relative au traitement par enfouissement des déchets ménagers et assimilés sur le centre de stockage des déchets de la Vautubière, deux audits ont été menés (avec accompagnement juridique).

SMA s’est vue confier en 2005 par Agglopole Provence, après une procédure de mise en concurrence, une DSP (délégation de service public) pour l’exploitation du centre d’enfouissement pour une durée de 16,5 années (assorties de 30 ans de suivi post-exploitation c’est-à-dire une fois que le site sera plein).

« Les élus ont décidé de réaliser un point d’étape de contrôle et ont donc commandé fin 2010 deux audits sur les cinq premières années d’exploitation du site » expliquait le président d’Agglopole.

« Ces études viennent en complément du travail régulier de contrôle et de suivi effectué par la communauté d’Agglo » Il faut dire qu’entre l’Agglo et son délégataire, il y a déjà eu des moments de tension.

Un bras de fer portant sur un important litige financier s’était en effet engagé en février 2010, entre la société gérée par Alexandre Guérini et l’Agglo. Le différend portait sur les quantités de déchets accueillis à La Fare par la SMAV.

En 2007, alors que le plafond maximum était de 160000 tonnes par an, elle en a traité 9000 de plus. D’où une pénalité réclamée par l’Agglo de Salon. L’audit financier révélera en effet que la SMAV avait déjà procédé de la sorte en 2007, 2009.

« Dans le même cadre, nous nous sommes fermement opposés à une demande du délégataire visant à relever l’autorisation préfectorale d’enfouir de 160 000 à 190 000 t/an. Une telle demande avait été introduite par SMA en Préfecture sans l’accord d’Agglopole Provence.

Notre prise de position tant vis-à-vis de SMA que de Monsieur le Préfet a conduit SMA à retirer sa demande. » La SMAV assurait en effet que l’arrêté préfectoral qui encadre le fonctionnement de la décharge « permet également un stockage transitoire de 30000 tonnes supplémentaires« .

Des dépassements lucratifs

L’audit financier pointera justement du doigt les dépassements successifs de tonnage de déchets enfouis sur le site. Le rapport révèle en effet, que de 2006 à 2010, l’Agglo a généré moins de tonnage que prévu, tonnage qui ont été compensé par des apports extérieurs.

Sauf que sur cette même période, la quantité déchets enfouis excède de plus de 26% le prévisionnel. La société délégataire a dépassé par trois fois la limite fixée par arrêté préfectoral.

Enfouir plus surtout si les déchets viennent de l’extérieur de la zone contractualisée par la DSP s’avère cependant très juteux. Pour les déchets provenant de la communauté d’agglo et des collectivités voisines choisies, les prix sont en effet fixés par convention (soit 20€ ht/tonne) mais pour les déchets provenant de clients extérieurs les prix sont négociés directement par le délégataire, la SMAV: un prix trois fois plus élevé en moyenne.

Les clients extérieurs paient au final un prix 50 à 90% supérieur au coût de revient. Il en ressort le paradoxe suivant qui est que plus le délégataire enfouit plus cela est rentable par l’Agglo.

Sauf que comme l’a dit et répété Michel Tonon: « L’intérêt d’Agglopole ce n’est pas de faire de l’argent mais de préserver le plus longtemps possible cette zone de déchets. » L’avenant quinquennal qui va résulter de ces audits aura pour vertu principale de clarifier tout cela contractuellement.

Dépassement de 30% des quantités contractuelles, import de milliers de tonnes provenant d’autres départements, enrichissement gràce à ces « débordements », non respect des contrats… et au bout du compte le Conseil Communautaire exprime son satisfecit global pour la Vautubière… C’est un peu effarant, non? D’autant que dans le Conseil Communautaire, certains Vice-Présidents ne sont même pas PS. D’accord, une nouvelle mise en examen vient d’être annoncée, mais, quand même, dans les Bouches du Rhône, le clientélisme a l’air d’être efficace.

Visite d’une station d’épuration des Eaux Usées. C’est Zola !

Les eaux usées produites par la population de la ville terminent leur parcours dans les égouts à la station d’épuration des eaux usées (STEP). Là, les travailleurs de la STEP s’occupent de faire fonctionner les bassins de décantation et d’incinérer les boues qui en sont extraites. Environ 120 tonnes de boues sont incinérées quotidiennement sur place.

La STEP inaugurée en 1964 est aujourd’hui vieillissante et, en attendant la construction d’une nouvelle usine d’ici quelques années, les travailleurs de la STEP doivent développer des trésors d’ingéniosité pour faire face aux difficultés rencontrées avec les installations dans des conditions de travail particulièrement pénibles.

Les travailleurs de la STEP manifestent actuellement pour une amélioration de la protection contre les poussières et contre les odeurs nauséabondes.

Vus les mauvaises conditions de ventilation à l’intérieur des bâtiments, le personnel est tenu de porter en permanence des masques de protection pour ne pas inhaler les poussières rejetées par les fours, ce qui est parfois difficile à respecter lorsque l’on travaille à proximité des sources de chaleur (la température des fours se situe entre 750 et 790 degrés).

Afin de protéger la population des émanations nauséabondes qui parfois empestent la zone, il est prévu de recouvrir entièrement les bassins de décantation des eaux usées. En fait, une partie des installations sont déjà recouvertes et à l’intérieur des bâtiments, la concentration d’odeurs nauséabondes atteint des niveaux inimaginables. La population est épargnée mais pas les ouvriers qui doivent supporter quotidiennement une puanteur indescriptible. La climatisation en boucle n’élimine pas les odeurs comme c’était initialement prévu.

Il n’y a pas d’eau potable au robinet sauf dans le bâtiment administratif. Les tuyaux d’alimentation de l’eau potable vétustes sont devenus insalubres. Des analyses ont été faites et la consommation de l’eau du robinet est maintenant prohibée. Après réclamation par le délégué syndical relayée par le responsable de la sécurité et santé au travail, des bouteilles d’eau minérale ont été mises à disposition, en attendant la réparation des canalisations.

Les travailleurs de la STEP demandent une revalorisation des indemnités pour inconvénients de fonction.

A cela, s’ajoutent les inconvénients dus aux horaires irréguliers (travail de nuit, travail en rotation totale ou partielle et travail du week-end). L’indemnité n’a plus été réévaluée depuis 1990.

(informations recueillies le 27 sept 2011 auprès des employés; la ville compte 125 Habitants)

Non, ce n’est ni à Salon, ni sur l’agglopole… où la visite de la station d’épuration m’a été refusée. A Salon, on peut visiter les centres de production et de distribution de l’eau, mais pas les centres d’épuration.

Salon: la double ambition de Michel Tonon n’est-elle pas à côté de la plaque?

Dans sa récente intervention sur « La Provence », le Maire de Salon affiche ses ambitions: la Place Morgan et le pôle Multimodal autour de la Gare SNCF. Il est indéniable que ce sont deux projets de grande importance, surtout d’ailleurs par les budgets colossaux engagés. Mais quel sera leur impact réel sur le Pays Salonais ?

La Place Morgan va créer au mieux une vingtaine d’emplois nouveaux, en excluant bien sûr les emplois « déplacés »; son impact principal sera architectural en donnant une grande modernité au centre ville. Tout ça pour un budget de 60 millions d’Euro…

Le pôle multimodal, si il n’est pas accompagné d’une révision complète du trafic de la gare SNCF, c’est à dire de la ligne Marseille-Avignon, consistera lui aussi à déplacer le noeud des transports de l’agglomération de la Place Morgan vers la Gare (soit 400 m !); vers un quartier enclavé et sans voie réelle d’accès.

Brefs, des grands projets d’aménagement ! Louables certes, mais sans rapport avec ce qu’ils vont coûter. Bien sûr avec l’aide des prodigalités du Président du Conseil Général; mais il ne faut pas oublier que le Conseil Général, comme la commune, ou l’intercommunalité, sont abondés par la même poche, celle des contribuables.

Mais le vrai problème du Pays Salonais est-il bien là ? N’est-il pas plutôt dans l’absence de dynamisme, d’ambition et de vitalité? Dans une vie économique exsangue et dans l’absence quasi-totale de pôle universitaire?

Au plan « économique », à part le pôle industriel de Berre (en péril si Shell et Lyondel fermaient, comme on le craint), quelle est l’activité du Pays Salonais? Salon, au croisement de deux autoroutes internationales, et une troisième à venir (FOS XXL) n’a su créer jusqu’à ce jour que des plateformes logistiques qui emploient plus de camions que de personnels. Des centaines d’hectares pour quelques emplois. Pas étonnant, on ne peut attirer des entreprises à forte valeur ajoutée quand on ne peut proposer aucune liaison opérationnelle vers les gares TGV et les Aéroports de la Région.

Il est vrai qu’on ne peut mettre cet échec sur le seul dos de Michel Tonon: depuis 20 ans, pas un seul personnage politique local, de droite comme de gauche, ne sait ce qu’est une entreprise, ni ce dont elle a besoin…

Mais, il y a le deuxième grand problème du Pays Salonais: à 18 ans, les jeunes Salonais qui veulent entreprendre des études supérieures doivent quitter la région pour Marseille, Aix en Provence et Avignon, ou autres villes plus lointaines. A part l’Ecole de l’Air, dont les élèves sont de passage et ne vivent pratiquement rien sur Salon, la seule offre universitaire vient de l’IUT, avec environ 50 places, mais avec un avenir très précaire. On évoque le Pôle Pégase, en oubliant de préciser que son cœur est au plateau de l’Arbois… et que, malgré un budget conséquent, il n’a pas créé un seul emploi sur le Pays Salonais.

A 95%, les jeunes qui quittent le pays pour suivre des études n’ont aucune chance d’y revenir pour y travailler. Alors à 19h30, la ville sans jeunesse étudiante se vide, à 21H00, elle est désertée et, mal éclairée, devient insécure… On fait la chasse aux infractions de stationnement, on multiplie les caméras vidéos (oui, maintenant, les gens de gauche ont adopté la même préoccupations que la droite: la surveillance pour la sécurité).

Des élus sont passés qui avaient des bons projets ambitieux , en matière économique (notamment le fameux pôle NH Industries) ou universitaire (et des licences professionnelles en Nouvelles Technologies) , mais ils n’ont reçu aucun soutien des Maires en place.

Tout autour du Pays Salonais, on voit fleurir des grands projets, notamment vers les Energies Renouvelables, vers des Licences Professionnelles qui sont parties de Salon vers Arles, Marseille ou … Lambesc. A Salon, rien de nouveau. Ah, si, un projet de Bowling !

Un appel à Michel Tonon: Monsieur le Maire, vous voulez dynamiser notre ville? Salon est au coeur d’une région Aéronautique et de NTIC, l’agglomération abrite un nombre incroyable d’Ingénieurs très pointus !! Créez une équipe de réflexion et de créativité, donnez lui le quart de ce que vont coûter vos Grands Projets. Vous aurez un pôle universitaire et une couveuse d’entreprises…

Changeons nos paradigmes: L’avenir et le dynamisme du Pays Salonais sont choses faciles à imaginer !! Il faut juste assez d’ambition collective pour passer à l’acte.

Humour suisse… dans les parking

Si vous vous garez à cheval sur 2 places, on va vous mettre un sabot. (Genève, parking Mont Blanc)

Hortefeux: placé sur écoutes, il demande à être entendu !

no comment

Les Guérini dans l’incinérateur de Fos?

dans la série « je suis partout », on apprend que la famille est aussi impliquée dans la glorieuse affaire de l’incinérateur…

On apprend que, dans le contentieux qui oppose la MPM à la société Evéré, titulaire de l’incinérateur, pour des surcoûts gigantesques, l’avocat de la communauté de Marseille (MPM) est aussi celui de la société-mère d’Evéré… avocat des deux parties, super non?

On apprend aussi que le négociateur, le médiateur, entre les deux parties était « par ailleurs » en affaires avec Alexandre Guérini et  haut fonctionnaire au Conseil Général, très proche de Jean Noel.

C’est comme au stand des ficelles de la Foire du Trône, sauf que là, tu tires une ficelle, mais au bout il y a toujours un Guérini. Déception ! C’est comme ça dans les déchets, on ne trie pas.

En tout cas, heureusement que le Juge Duchaine n’est pas du bois dont on fait les flutes ! (c’est nul ? ah, bon)

« Ensemble », tout est décidemment possible

Une interview de l’honorable, ou vénérable, Présidente de l’APROVEL dans « Ensemble » pose quelques questions sur les « Zones 30 » à Salon…

Cet article est à lire lentement.

Pour la France, la définition officielle est donnée par l’article R110-2 du Code de la Route : « “Zone 30” : section ou ensemble de sections de voies constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/h. Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable. »

Dans « ensemble », l’article vante l’action de la Municipalité en la matière en indiquant qu’environ 30 kilomètres de rues sont en zone 30.

Précisons qu’une rue limitée à 30 km/h n’est pas en « zone 30 », surtout si comme le chemin de la Durance (long du canal), sa vitesse n’est limitée que dans un sens… La zone 30, c’est un type de zone urbaine où les piétons et deux-roues ont priorité sur la voiture. Ainsi une « zone 30 » n’a pas besoin de passage piéton, mais a normalement une piste cyclable à double sens.

Alors, dire, ou laisser dire, que Salon a 30 kilomètres de « zone 30″… même pas en rêve !!

Vous pouvez reprendre votre lecture plus rapide.

Peut-on rouler lentement dans la farine?

Immunité et Impunité, la confusion règne

Impunité et Immunité, voilà deux mots extrêmement proches par l’orthographe, mais aussi deux concepts souvent confondus dans notre esprit

Soyons précis (merci Wikipédia):

L’impunité: Manque de punition, fait de n’être pas puni.

L’immunité parlementaire prévue à l’article 26 de la Constitution offre une double immunité de juridiction : l’irresponsabilité et l’inviolabilité :

l’irresponsabilité (ou immunité de fond /ou fonctionnelle)3 protège le parlementaire de toute poursuites pour des actions accomplies dans l’exercice de son mandat (non détachables de ses fonctions).

l’inviolabilité (ou immunité de procédure) vise les activités extra-parlementaires (détachables de ses fonctions) : un parlementaire peut être poursuivi, mais toute mesure coercitive à son encontre nécessite la mainlevée de son immunité par ses pairs.

L’immunité parlementaire est liée à la durée du mandat. Elle est « personnelle », elle ne concerne donc que le parlementaire lui-même. Elle ne s’applique ni à sa famille, ni aux personnes à son service, ni à ses complices éventuels. Elle ne s’étend, ni à son domicile, ni à son lieu de travail et interdit ainsi la saisie de ses biens ou une perquisition domiciliaire. La levée de l’immunité parlementaire est possible mais elle est « partielle » puisqu’elle ne concerne que l’inviolabilité et « subsidiaire » en ce qu’elle n’empêche pas le parlementaire de conserver son siège au Parlement bien qu’elle puisse l’empêcher d’y siéger physiquement. L’immunité parlementaire est « préalable » à toute mesure judiciaire nécessitant sa levée et constitue un moyen d’« ordre public ». La levée de l’immunité parlementaire est plus fréquente depuis les années 1990 (infra) en dépit du fait que, les poursuites étant possibles depuis 1995, une procédure peut parfois être menée jusqu’à la condamnation éventuelle du parlementaire sans qu’ait été levée son immunité.

Les bases sont posées. Et si on prenait des cas concrets?

Jacques Chirac, qui aurait dû être condamné en même temps que ses sbires en janvier 2004 pour les emplois fictifs de la ville de Paris, est alors Président: immunité oblige, inviolabilité, puisque les faits se sont déroulés en dehors de sa fonction de Président. 13 ans plus tard, le pauvre, atteint du syndrome tardif de DSKite, se déclare sénile… Immunité=Impunité. Qui plus est, le peuple l’adore.

Granié, Président de l’intercommunalité SAN Ouest, deux ans de prison ferme, 100 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité, continue à exercer sa fonction; il est inéligible, mais peu lui chaut, il est déjà élu. Ni immunité, ni impunité, mais il reste à son poste.

Serge Andréoni, maire de Berre, vice-président de l’Agglopole, soudain porté pâle le jour de sa mise en examen, ne risque rien: il peut compter bénéficier de l’inviolabilité par son mandat de sénateur, car chez les sénateurs on est solidaire et il est peu probable que ses collègues fassent une mainlevée. Il fait bon être sénateur ou député quand la justice se rapproche; est-ce pour ça que se déchirent Pierre Maggi et Michel Tonon?

JN Guérini, Nono, est en examen, mais, Sénateur, il peut compter sur l’Inviolabilité de son immunité. On se dit, aux prochaines élections, il sera battu, et toc, plus d’immunité! Pas si simple, dans notre beau pays, un homme politique peut être condamné pour des faits graves dans l’exercice de son mandat et être ré-élu de façon triomphale à sa sortie de prison.

L’immunité c’est en quelque sorte l’impunité temporaire, … élargie par l’Inviolabilité si on se débrouille bien. Carignon, Juppé, Longuet, Léotard, DSK (la MNEF), Bernardini, autant de politiques condamnés pour des délits graves commis dans l’exercice de leur mandat et qui  sont aujourd’hui Ministre, Maire, Président de Conseil Général, patron du FMI, ….

On a peut-être la classe politique qu’on mérite… Les électeurs seraient-ils anosognosiques?

Pays Salonais : Territoire en Transition ?

Une Initiative de Transition voit le jour à Salon, article de O.D.

(Première réunion de démarrage: 14/09 à 19h)

Que seraient nos sociétés sans pétrole ?

Les experts internationaux qui ont étudié la question du Pic Pétrolier sont au moins d’accord sur un point : le Pic de production du pétrole abondant et bon marché est derrière nous.
Le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Energie précise même que pour faire face à la demande, il nous faut compter sur les champs « non exploités à ce jour » – c’est-à-dire dont l’exploitation coûte trop cher – et sur les « champs restant à découvrir ». Or les dernières découvertes ne sont qu’un sursis de quelques mois ou années, en regard d’une consommation de 87 millions de barils par jour!
Extraire du pétrole va devenir de plus en plus cher et désastreux pour l’environnement. Combien de temps cette production pourra-t-elle alimenter une demande mondiale en forte augmentation, tirée par la Chine et l’Inde ? La question du développement (fut-il durable) infini dans un monde fini est bel et bien posée. Ce qu’affirment les experts, c’est que nous et nos enfants vivons dans un monde où le pétrole va vite devenir un luxe.
Or, nos sociétés sont extrêmement vulnérables. Tout, absolument tout autour de nous vient du pétrole ! L’heure est à la prise de conscience qu’il n’existe aujourd’hui aucune énergie capable de remplacer celles d’origine minérale, dont l’uranium. Pourtant nous constatons tous les jours leurs empreintes désastreuses sur l’environnement et l’épuisement de leurs ressources.

Pour préparer plutôt que subir, tous en marche vers la Résilience !
La bonne nouvelle vient du mouvement des « Villes en Transition ». (www.transitionfrance.fr)
Né il y a 5 ans en Angleterre, ce mouvement s’étend maintenant à + de 350 villes dans le monde. Une cinquantaine de villes françaises ont démarré une « Initiative de Transition ».

La Transition, qu’est-ce que c’est ?

Cela part de 2 postulats :
1 – Vivre différemment notre rapport à l’énergie et au pétrole peut nous rendre finalement plus heureux qu’actuellement
2 – Le génie créatif humain en chacun de nous est un trésor d’imagination pour trouver des solutions locales, dans tous les domaines (alimentation, habitat, transport, éducation, santé, recyclage etc.)

Augmenter sa résilience, c’est se préparer et s’adapter face à un choc de cette ampleur.
La Transition est une méthodologie qui laisse libre cours à la créativité collective.
Repensons intelligemment nos modes de vie, organisons localement nos besoins en fonction de nos ressources.
Recréons des liens sociaux et solidaires, basés sur la diversité des compétences. Nous disposons déjà de tous les outils pour nous nourrir, nous loger, exploiter le vent, le soleil, la terre et la mer pour fournir le peu d’énergie nécessaire à une vie équilibrée, saine et durable.

Pourquoi la Transition en Pays Salonais ?
Notre territoire dispose déjà de beaucoup d’atouts, tant géographiques qu’économiques. De plus, l’Agenda 21 et beaucoup d’associations oeuvrent déjà dans le sens du respect de l’environnement.
La Transition est un mouvement collectif citoyen qui permet une prise de conscience et une mobilisation plus large. Comme dans tous les Territoires en Transition, c’est un liant qui fait sens et un catalyseur qui démultiplie les énergies !

Une première réunion aura lieu ce mercredi 14 septembre à 19h dans la salle annexe1 de l’Atrium, Bd Aristide Briand. Elle aura pour but d’expliquer, mais aussi de réveiller la flamme de ceux qui veulent agir ensemble.

Alors dès le 14 septembre, Tous en Transition ! ATRIUM, salle 1 à 19H

Tout ce qu’on a voulu savoir sur le système Guérini, sans oser le demander

on le trouve dans « Marsactu »:

Guérinigate : les nouvelles liaisons dangereuses

Par Julien VINZENT le 25 août 2011