Alain Michel (photo) croit encore en la possibilité d’une voie verte-véloroute entre Salon et Eyguières. Selon lui, la commune aurait tort de passer à côté d’une telle opportunité.
Salon n’a toujours aucune voie verte, aucun chemin préempté pour créer enfin des voies vertes.
Enfourcher son vélo pour faire une balade entre Salon et Eyguières, en toute tranquillité et en toute sécurité Un rêve pour les cyclistes du coin, mais encore bien loin de la réalité.
Depuis près de cinq ans, l’Aprovel et le relais local de l’Association française de développement des véloroutes et voies vertes (AF3V) tentent d’ouvrir une voie verte-véloroute qui relierait Salon aux contreforts des Alpilles. Seulement voila.
Cette promenade n’est pour le moment qu’un long et pénible parcours du combattants. « Il y a eu des dizaines et des dizaines de réunions, avec les élus locaux, le Conseil régional, l’Agence publique du massif des Alpilles, les assos cyclistes. Pour le moment, c’est sans succès! », déplore Alain Michel, représentant local et secrétaire national de l’AF3V.
La région Paca, un mauvais élève
Pourtant, hormis des contraintes techniques comme du débroussaillement ou des travaux à certains points, le tracé de cette voie verte est plutôt simple, à l’écouter. « On peut suivre l’ancienne voie ferrée qui relie les deux villes, c’est déjà une bonne base. Le quartier de Bel Air et la Crau offrent déjà aux cyclistes de belles alternatives, et seraient intégrés à la voie verte. Il faudrait aussi consolider le pont du canal du Congrès, qui est extrêmement dangereux », détaille t-il.
Malgré sa ténacité, il avoue être face à un mur. Dur, dur, quand on est militant et passionné de vélo, de se faire entendre dans une région qui figure parmi les plus mauvais élèves en matière de voies vertes. Loin, très loin, derrière les modèles que sont la Bretagne ou l’Alsace.
Le modèle le plus proche se trouve dans le Lubéron, ou il existe près de 30km de voies vertes goudronnées, accessibles aux vélos et rollers. Pour Alain Michel, la balle est clairement dans le camp des politiques.
« C’est une question de volonté. Apparemment, à Salon et ses alentours, la création d’une voie verte ne fait pas partie des priorités. Pourtant, cela serait un sérieux atout pour le tourisme. Dans le cadre de son « , estime celui qui est aussi membre de l’Aprovel, association salonaise qui regroupe les « fadas » du vélo.
Les choses pourraient néanmoins s’accélérer dans les mois à venir, avec le passage de grands tracés autour du pays salonais, comme la « Via Rhona » qui relie le Lac Léman à la mer Méditerranée, et surtout l’Euroroute n°8, allant du Portugal à la Grèce. « Salon peut très bien figurer dans cet itinéraire. Quand j’en parle, j’ai l’impression que les personnes concernées me prennent pour un utopiste. Mais en matière de Véloroutes, les choses vont beaucoup bouger dans les Alpilles. Pourquoi pas à Salon? »
L’Aprovel doit se faire entendre
Alain Michel, qui, pour ses vacances, a effectué le tour de France à vélo (1700km au total) avec son épouse, affirme avoir toutes les clés en main pour réussir la création d’une voie verte ou d’une Véloroute. Encore faut-il avoir les cartes.
Sur le plan local, l’Aprovel a toujours milité en ce sens, mais ses rangs se dégarnissent et les nouveaux adhérents se font rares. Localement l’association a du mal à faire entendre sa voix.
Elle se retrouve même sous le feu des critiques. « Nos détracteurs nous appellent l’Aprouvel, car pour eux, on ne fait que dire oui à la municipalité, et acquiescer à chaque décision du maire », lâche Alain Michel. À ce rythme-là, la voie verte Salon-Eyguières reste encore et toujours un doux rêve pour les amoureux du vélo
Lionel MODRZYK
Nota: la dénomination « Aprouvel » vient d’une phrase mal interprétée:
« Quand vous dites Aprovel, le Maire entend Aprouvel », phrase qui signifiait le peu de cas que réservait notre Maire Salonais à l’Aprovel et à ses efforts pour promouvoir les modes doux de déplacement. On ne peut toujours pas circuler dans Salon et alentour sans courir un grand risque pour sa vie. D’ailleurs, passez une journée dans Salon et comptez le nombre de cyclistes que vous rencontrez…
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